Après le Niger, la «diplomatie du drone» turc progresse encore en Afrique de l’Ouest : l’armée togolaise a réceptionné il y a quelques semaines un lot de drones d’attaque Bayraktar TB2 pour surveiller sa frontière nord contre les incursions des groupes armés venus du Burkina Faso.
Le Togo renforce sa force logistique pour contrer les attaques djihadistes qui se multiplient au nord dans la zone
frontalière avec le Burkina Faso. Le pays a réceptionné des drones, informe Africa Intelligence. L‘état turc grand partenaire du Togo apporte sa logistique de défense au pays avec la livraison des drones d’attaque Bayraktar TB2.
Le Bayraktar TB2 se vend à environ 5 millions de dollars en 2022 (4,6 millions d’euros) (contre 20 millions de dollars (18,3 millions d’euros) pour un drone équivalent américain). Rôle : Drone de combat Coût unitaire : 5 Millions $ US
Rayon d’action : 150 km Plafond : 6 858 m
Le gouvernement togolais renforce donc les capacités des Forces armées togolaises pour mieux faire face au terrorisme. Ces arsenaux permettront de surveiller les mouvements djihadistes qui sèment la terreur depuis quelques mois dans le Nord du pays.
Il s’agit des drones d’attaques Bayraktar TB2 qui ont été réceptionnés par l’armée togolaise, selon le journal d’investigation Africa Intelligence. « L’armée togolaise a réceptionné il y a quelques semaines un lot de drones d’attaque Bayraktar TB2 pour surveiller sa frontière nord contre les incursions des groupes armés du Burkina Faso », écrit le tabloïd numérique.
Des drones puissants
Avant le Togo, le Niger a reçu en mai 2022 une demi dizaine de même types de drones. Ceux-ci ont une portée de 150 kilomètres, une autonomie de 20 heures et peuvent être armés. En août 2021, le Togo avait conclu
un accord militaire avec la Turquie. Essozimna Marguerite Gnakade, la ministre des armées du Togo et Hulusi Akar, ministre turc de la défense avaient paraphé les documents de l’accord militaire. Le texte stipule que Ankara vend
des armes et des équipements militaires à Lomé.
Les forces armées togolaises (Fat) vont ainsi pouvoir mieux surveiller les frontières et zones visées.Des patrouilles de reconnaissance aérienne ont eu lieu le 01 juillet à Comin-Yanga, une zone qui a connu le 17 juin plusieurs attaques des groupes armés. Dimanche dernier encore le Togo a été touché par une énième attaque, et le nombre de morts est en augmentation. Le gouvernement togolais avait décrété l’état d’urgence dans cette région des savanes. Ces drones réceptionnés en finavril et début mai selon Africa Intelligence.
Enquête complexe
L’enquête se poursuit à Margba (préfecture de Tône) pour déterminer l’origine du drame qui a fait 7 morts et 2 blessés samedi dernier. L’armée tente d’élucider les circonstances du drame et d’identifier les auteurs. Aucun détail n’a été donné pour le moment. Seule certitude, la région est particulièrement sensible. Les militaires ont renforcé les patrouilles et la population est invitée à limiter les sorties nocturnes. Le nord du Togo est de plus en plus secoué par des attaques terroristes. Les djihadistes venus du pays des hommes intègres y sèment la désolation, de temps à
temps. 8 soldats sont morts en Juin dans une attaque, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux
musulmans, la principale alliance djihadiste du Sahel, liée à Al-Qaida.
A.I